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écrites par Mayaster Dreva, Kim Yuhanovic, Olivia Veldareno, Aldjin et toutes les Sentinelles du Temps qui nous rejoignent !

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Partagez nos aventures épiques pour devenir les aventuriers gardiens des légendes  de Tidens Bläck ! Nous avons besoin de vous pour écrire le dénouement de nos légendes millénaires ! Influencez les perspectives des héros et transformez le monde pour le sauver ! Bienvenue dans le Meta-Multivers des romans fantastiques des "Légendes de l'Encre-Temps", des "Chroniques de l'âme" et des "Contingences de l'amour". Nous vous invitons humblement à l'un des plus grands voyages de l'imaginaire de votre existence. Vous aimez lire (beaucoup) et vous plonger dans une saga immense, novatrice, épique, interactive, aux romances inoubliables (et parfois déroutantes), tissée avec amour (et humour) dans le monde réel pendant deux décennies ? Vous désirez voyager au cœur de la Terre, en compagnie de héros (mal)habiles et autres héroïnes attach(i)antes, vers des mondes parallèles spectaculaires (au delà du Néanticide, tout de même !), menacés par des créatures étranges ? Alors, rejoignez notre Engeance cyclique légendaire et participez à sa (re)création dans ce concept extraordinaire que l'auteur(e) en chef(fe) vous invite à découvrir.

Soutenez la qualité de nos écrits, qui ont déjà conquis de nombreux aventuriers sur Naeria, pour que les héros qui les ont forgés ne disparaissent jamais de nos mémoires, et pour découvrir un troublant dénouement… dont vous serez le héros ! 

 

Doté d'un système de foreshadowing grisant, à la manière de One Piece d'Eiichiro Oda, venez théoriser et rechercher les indices vous permettant de comprendre tous les secrets de l'histoire, pour encore mieux l'apprécier !

Tidens Bläck, c'est quoi au juste ?

Une quête gigantesque découpée en plusieurs pièces de puzzles intriquées, initiée par Mayaster Dreva, qui devra s'émanciper de son rôle dans l'histoire pour affronter des démons d'un autre temps, ainsi que ses propres démons, à la frontière entre le réel et le rêve. Elle sera rejointe par de courageux (ou pas!) compagnons de voyage, qui l'aideront à maitriser une encre mystérieuse. En parallèle, d'autres tisseurs des légendes de Tidens Bläck, luttant également contre des ennemis fascinants, sont mis en lumière, jusqu'au dénouement final…

Tidens Bläck, c'est plus de 20.000 vues sur Scribay et des commentaires élogieux passionnés de tous ceux qui ont eu la chance de lire cette œuvre. C'est une œuvre d'art littéraire immense construite pendant 2 décennies, documentée, cartographiée, associée à la création de plusieurs Univers à la Tolkien ou à la Sapkowski.

N'hésitez pas à commander des livres pendant l'étape de prépublication !

tidensblack@gmail.com


 

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Voyages d'un cœur endormi - Tome 1
Voyages d'un coeur endormi - Tome 2
Le petit fossoyeur d'âmes
L'encre du Tenrabéen - Tome 1
L'encre du Tenrabéen - Tome 2
Demain est une promesse
La légende de Vodnark T1.png
La légende de Vodnark T2.png
7 La Molécule d'eternité 2.png
Mémoires d'un Nohope T1.png
Mémoires d'un Nohope T2.png
12 Vague à l'âmeb.png
L'ascension des renégats T1.png
L'ascension des renégats T2.png
Le sicaire et la belladone T2.png
9 Les Mots de Maya.png
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Le sicaire et la belladone T1.png
13 Le suicide du ver de Terre.png
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Wow, je suis impressionné de la qualité de l'ouvrage [...] Je suis fan de ta plume et c'est peu de le dire, Mayaster Dreva.

Phoenix - Avril 2021 - Scribay

Antoine fut interrompu par le contact divin de mes cheveux s’écoulant sur son épaule. J’y posai bientôt ma tête. Je commençai à pleurer. De désespoir. De faim. De manque d’amour.  

— Excuse-moi. Je ne suis pas aussi faible d’habitude, mais j’ai perdu des êtres que j’aimais, et ça fait une éternité que je suis seule, emprisonnée dans ce monde bizarre et, en général, sur cette planète hostile. Ça fait trop longtemps. Je… je crois que… que j'ai peur de mourir… Je ne veux pas mourir… Excuse-moi… Ne te méprends pas (je me collai à lui), j’ai juste besoin d’un contact avec quelqu’un de tendre… Un contact. Un simple contact physique. Je ne sais pas ce qui m'arrive… Pardon. Mais ce n’est pas du désir. C’est juste une forme de survie. Tu comprends ?

Je l’enlaçai spontanément. Il me permit de me blottir sur son torse. Antoine me protégea de son bras, d’une manière naturelle dénuée de mauvaises intentions. Je grelottais. Il me serra davantage. Me frictionna. Me rassura. Il était fort et doux à la fois. Je soupirai pour expulser l’air vicié de mes organes tourmentés. Il sentait le sel sur ma peau. Je sentais son souffle chaud sur ma nuque confiée à sa respiration rassurante. Il sentait le poids de mon corps appuyé sur le sien, peut-être même celui de mon cœur, en proie à cette épouvantable solitude. Il sentait un mélange d’effluve de tubéreuse et d’espoir capiteux. Et moi, je me sentais mieux.

— Je comprends. Il n’y a pas de honte à vouloir survivre par tous les moyens. Ne t'inquiète pas, ça va aller…, me réconforta-t-il d’un murmure féerique.

— C'est agréable d'être dans tes bras. J'avais oublié combien c'est bon d'être touchée par quelqu'un de gentil. Si seulement…

Voyages d'un cœur endormi - Tome 1, page 236

Voyages d'un cœur endormi - Tome 1

J'ai pas les mots. J'ai pas les mots pour décrire à quel point ton œuvre me fait vibrer. Par les dents pointues du Sinueux, c'est fabuleux ! La manière dont tu décris l'action, comment tu dépeins les personnages Franchement, je n'arriverai jamais à m'y faire. J'ai tremblé, hurlé de joie ou de terreur, j'ai même versé des larmes !

Reydonn - Mai 2021 - Scribay

Perché dans une alcôve, à l’entrée du village, un petit dôme sans prétention diffusait une pâle lueur rosâtre à travers les fenêtres ovales. Karen aidait Sunshen à préparer un gâteau Miminko, une spécialité de Farginol. Elle semblait prendre du plaisir à presser de petites boules de truffes coronoïdes, bien que ses gestes patauds ne trahissent un manque de pratique évident. Elle ne me remarqua même pas lorsque je m’approchai d’elle, en soupirant à la fois de bonheur et de tristesse.

Une poignée de secondes d’hésitation, comme pour fixer la réalité de nos retrouvailles dans mon esprit capricieux qui aimait duper mes sens.

Puis je l’étreignis.

Très fort.

Karen sourit avant de me serrer en retour avec ses mains pleines de bouillie de truffe. Je m’assis à ses côtés en la regardant aplatir la pâte avec application. Elle m'avait terriblement manqué ; je décidai, en malaxant avec elle, que jamais je n'abandonnerais l'idée qu'elle puisse me voir comme je la voyais à cet instant. Ce qu'elle représentait pour moi. Intimement. Malgré ce qu'en pensent les gens, de notre monde ou de celui-ci, malgré ses hésitations à accepter la réalité que je lui imposais de facto, malgré mes promesses, malgré Justin. Nos baisers et nos caresses d'antan n'étaient pas seulement l'expression d'un désir de découverte ou d'une envie passagère. C'était beaucoup plus fort que ça. Toutefois, je ne voulais que son bonheur, avec moi ou avec Justin. Je savais que mon imagination me jouait des tours, que j'étais sans doute la seule à délirer. Qu'importent ses choix, à défaut de ses nuits, je souhaitais rester à jamais la gardienne de son sourire. La pauvre ne nous reconnaissait même plus. Lorsque je vis mon amie me tendre un morceau de pâte en m’invitant à la pétrir comme elle, une larme coula le long de ma joue gauche…

Un geste simple.  

Un geste bouleversant.

Voyages d'un cœur endormi - Tome 2, page 123

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Voyages d'un cœur endormi - Tome 2
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La conclusion de cette partie m'a réduit en cendres.
Franchement, plus je me dis : "mais Mayaster peut pas aller plus loin", plus je me fourvoie. À chaque chapitre, je me sens encore plus emporté dans les sombres couloirs de la Tenrabee. Et quelles ténèbres ! Elles sont terrifiantes, et pourtant si délicieuses...
Trilliard de mercis à toi, Mayaster Dreva

Reydonn - Septembre 2021 - Scribay

— Quel imbécile ! grommela Karen en se retournant vers Antoine et moi, adossés contre le mur de la cellule, en face d’un homme étrange portant un chapeau de paille qui couvrait tout son visage. Il semblait dormir mais les cris d’injustice de Karen lui firent redresser la tête :  

— Z’êtes pas du Prozopen, tous les trois… J’pense pas me tromper en disant que c’est la première fois que vous foutez les pieds dans notre magnifique pays, affirma-t-il avec ironie.  

— C’est exact, répondit Antoine en le regardant droit dans les yeux, essayant d’ignorer sa silhouette d’épouvantail.  

— Bah… Ne m'yeutez pas comme ça ! J'vais point vous bouffer. Je me nomme Oscar Crow, j'suis juste un poète vagabond. Oh, vous pouvez p'têtre m'aider au fait ! C'est pour cette saloperie de poésie que j'arrive pas à boucler ! Qu'est-ce qui rime le mieux avec "caboche", huh ? "Mioche" ? "Pioche" ? "Graillon" ?

— Pourquoi êtes-vous emprisonné ? demanda Antoine, sans prêter attention à ses divagations d'artiste.  

— C’est simple. Parce que je suis un voleur.

— Je croyais que vous étiez poète ? soupirai-je.  

— Dans le métier, on sait se diversifier. Car, même pour les piafs, les vers ne payent pas sassez.

— Pas de reproches : c'est moche d'avoir la caboche aussi vide que ses poches, observai-je, d'un trait d'humour que personne ne comprit à sa juste valeur sauf lui.

— Oh, une collègue de bon goût !

L'encre du Tenrabéen - Tome 1, page 82

L'encre du Tenrabéen - Tome 1
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Tout simplement, génialement et "farabuniquement" génial, comme fin ! J'ai lu de fond en comble. Quatre tomes. Pas d'une traite, mais petit à petit, la légende se construisait sous mes yeux. La splendeur moite aux senteurs d'algues de l'Île de Ré. Les noirs profondeurs de la Tenrabee. Les illuminescences de Darkovora. La roseur de l'encre. La descente, l'ascension. L'asile. Le Néanticide et le monde inversé. L'intérieur du Titan asservi Quelle aventure !

Reydonn - Février 2022 - Scribay

Un mur de pierre qui semblait ne jamais finir, en s’envolant vers mes étoiles fantastiques.

Son Everest.  

La varappe, Karen l’avait seulement pratiquée sur le mur d’escalade de son Lycée. Son corps de maman s’était pourtant vite adapté à l’entraînement qu’elle s’était astreinte à suivre. Ses muscles dorsaux en sueur, ses biceps travailleurs, ses abdominaux incisifs, cette resplendissante machine que j’admirais se mit en branle pour gravir les premiers dizaines de mètres. La pente était abrupte mais les aspérités nombreuses, facilitant les prises, malgré quelques mousses glissantes. Elle ne s’économisait pas, regardant parfois en contrebas les torches de Réma dont les lumières s’évanouissaient progressivement dans ce crépuscule éternel.

Quelle sensation indicible que celle d’avoir l’impression physique de pouvoir véritablement décrocher les étoiles. Car, à mesure que son ascension progressait, le « plafond » du Prozopen se faisait plus proche. Elle parvint à se reposer quelques heures, sur un promontoire étroit, les jambes dans le vide. Mais le monde de la surface, bercé de ses souvenirs avec moi, l’appelait inexorablement.

Et elle reprit sa folle ascension.  

Le troisième jour, Karen avait épuisé l’intégralité de ses provisions. Elle avait soif. Soif d’eau et de réponses. Perchée à plusieurs kilomètres de Réma et son désert de sable, Karen sentait son cœur battre de nouveau. Elle continua. Encore et encore. Jusqu’à l’épuisement. Une nouvelle corniche salutaire. Elle dormit longtemps. Puis la fraîcheur de l’air la réveilla. Ses lèvres sèches se déchiraient quand elle grimaçait pour forcer sur ses jambes, ses chaussures abîmées jusqu’à la semelle, des crampes aux muscles. La cicatrice sur son cœur, de nouveau vivante, accompagnée de cette douleur familière qui la faisait sourire. Ça lui donnait de l’espoir, ça lui donnait confiance.  

Elle reprit sa vie en main sous la brise.  

Elle se retrouvait.  

Et elle lâcha prise.  

À la moitié du sommet.

L'encre du Tenrabéen, Tome 2, pages 171 et 172

L'encre du Tenrabéen - Tome 2

Cette histoire vous laisse dans l'imaginaire d'un monde légendaire, épique, palpitant et romantique ; mais qui, dans un futur, cette fiction, pourrait devenir une réalité ; sait-on jamais.

Nepve - Decembre 2021 - Scribay

Il n’était qu’un insecte fou devant une armée de colosses sans pitié. Même dans les légendes les plus magnifiques, son courage et sa détermination auraient été considérés comme de la folie. Il le savait mais, tant qu’il combattait, il demeurait vivant et la flamme de l’espoir brûlait toujours dans son cœur.  

Meurtri, lacéré, les muscles éclatés, ruisselant d’un sang sali par la terre, il serrait encore Sensylvia de toutes ses forces. Même si son corps mourrait, il voulait qu’elle continue à transpercer les Virulentes. Il lui donnait son destin. Elle lui rendait l’ivresse d’un espoir insoupçonné.  

Après plus d’une heure de cette danse macabre, 149 tombèrent, mais ils paraissaient toujours aussi nombreux. Néron continuait sans relâche, bravant la mort à chaque instant, valsant délicatement avec elle, la frôlant chaque fois davantage sous les violents coups de ses ennemis.  

Son cœur aurait pu continuer pour l’éternité. Néanmoins, les légendes se forgent toujours grâce à la mémoire de ceux qui survivent et Néron n’avait bientôt plus la force de trancher. Son bras tremblait d’une douleur qu’il ne ressentait déjà plus ; le sang recouvrait Sensylvia qui pleurait des larmes rouges. Il était inconscient mais il tenait encore debout ; les Virulentes eurent finalement un moment de respect face au fantôme de cet humain qui les combattait avec une détermination irréelle, depuis si longtemps.  

Le Cœur de Natanathos commanda alors aux Virulentes de partir. Le coup de grâce ne viendrait pas d’eux. Natanathos voyait pourtant en Néron l’homme qui lui donnerait la rédemption, cependant il était encore trop faible.  

Il tomba.  

Les yeux fermés, il pouvait enfin profiter d’un repos au goût d’inachevé, et rejoindre – pensait-il – les Légendes de Port-Glas dont personne ne parlerait jamais.

La Légende de Vodnark - Tome 1, pages 185 & 186

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La Légende de Vodnark T1
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Lorsque La Légende de Vodnark rejoint celle du Tenrabéen, l'Univers de la saga prend forme et cohérence, et c'est trop classe ! Vivement la suite !

Reklan - Fevrier 2020

Il ne me répondit point, semblant scruter ce petit bout de femme qui ne croulait pas sous son aura prestigieuse. Il sortit une bouteille de rhum de sa grosse malle, la déboucha et en avala une bonne rasade sans s’en cacher. Une partie de moi était déçue de constater que notre bon Roi avait une descente d’ivrogne. Je me ressaisis pour tenter de lui vendre ma plume :

— Pensez-y : je suis la fille d’une de vos anciennes amies pendant votre jeunesse sur Port-Glas. Ma mère adoptive était votre première amante (il faillit s’étouffer avec l’alcool en comprenant, estourbi, que Viconia ne s’était pas cachée de cet évènement survenu il y a presque 25 ans). Mon meilleur ami est Gus Franconteur, un autre de vos camarades. J’ai lu toutes les légendes d’Humus Linenberg, y compris celles qu’il avait écrites avant sa mort. Je suis une archéologue et une historienne de génie, un talent précoce qui dirige déjà des travaux de recherche au sujet des ouvrages de la bibliothèque de Xergan O’Steel ; je vais entreprendre la restauration des reliques du futur musée de Lazayur. Je vous admire. Mon rêve, c’est d’écrire vos mémoires. Je veux vous suivre. Je veux vous entendre. Je veux coucher votre légende sur le papier afin que les générations futures connaissent la vérité.

— Je refuse.

— Pourquoi ?!

— Parce que je suis un menteur et un hypocrite. Parce que, depuis la chute des Querghens, les attaques terroristes sont en augmentation. Parce que le symbole de Vodnark est insuffisant pour unifier le monde. Qu’importe ma puissance. Parce que je suis un rêveur d’espoir naïf, qui ne mérite aucune biographie. Mon père avait raison.

— C’est faux. Les attaques terroristes ne sont que les conséquences des migrations mondiales que vous avez acceptées pour recueillir et sauver les restes de l’humanité. Ces fous racistes sont des monstres pires que les Virulentes que vous avez libérés. Le Purgatoire Rouge est un groupuscule extrémiste qu’il faut éradiquer sans complaisance ! Je suis peut-être jeune, mais j’ai été au contact d’un de leur membre qui a essayé de m’enrôler en me séduisant. La haine entraîne la haine ! Il est impossible de les raisonner. Ouvrir le monde est un pari audacieux que j’admire. Redonner leur dignité aux anciens Virulentes également. Vous êtes un bon Roi. Vous êtes un homme bien, loyal envers ses amis. Vous êtes juste un éternel romantique qui n’a aucun talent avec les femmes, le sermonnai-je sans frémir, les bras croisés sur ma salopette bleue.

— Tu as raison. Et c’est pour cette raison que la Reine Wendy Ghostel s’est suicidée.

— Que ? Quoi ?!

— C’est bon. Tu es engagée.

La Légende de Vodnark - Tome 2, pages 205 & 206

La Légende de Vodnark T2

Un classique de la littérature fantasy

Sébastien - Juillet 2017

— Mon crâne me fait un mal de chien…, grimaçait Dinael en fermant les yeux.

— Il faudra t’y habituer. C’est une chance que tu sois encore en vie. Toutefois, puisque tu peux parler, tu peux donc répondre à mes questions.

— Je suppose.

— Quand… quand vous étiez ensemble, la fille du baron et toi, pourquoi t’a-t-elle mordu sans te tuer ? D’habitude, les Vamparias ne laissent jamais leur proie s’en sortir vivant ; c’est beaucoup trop dangereux pour eux car la victime risquerait d’alerter les Nohopes. Quelque chose m’échappe, ce n’est pas logique, protestai-je en me relevant.

— Lénaïsse avait sans doute l’intention de me sucer jusqu’à la dernière goutte mais… Je ne sais pas…

— Raconte-moi en détail, insistai-je en faisant les cent pas autour du tapis de Morte Freyable, sur lequel mon fugitif était toujours allongé.

Il se redressa en s’appuyant sur ses coudes. Il regardait les griffures torrides que son amante Vamparias lui avait laissées en cadeau. Son humeur joviale et charmeuse avait déjà repris le dessus :

— En détail ? Ah, ah… Non vraiment, je ne crois pas que ce soit bien productif pour ton enquête et, malgré les apparences, je tiens à garder une certaine pudeur face à une jeune fille aussi distinguée que toi, Olivia Veldareno. Et puis, tu apprendras que certaines choses ne se dévoilent que dans l’intimité.

J’enrageai d’entendre ses sarcasmes et ses allusions infondées. Il continua enfin son discours lorsque je le poignardai de mes yeux sombres :

— Bon, d’accord ! C’est pendant notre première nuit que Lénaïsse tenta de faire de moi son repas. Bah, avec le recul, j’ai bien compris son petit jeu, à elle et à son père. Elle m’a laissé croire que je l’avais séduite. Et cette nuit-là… Oh, que les Psyreines du Perpholique me conduisent à l’expiation ! Cette nuit-là était… fan-tas-tique ! Quitte à mourir un jour… bon sang, cette nuit-là, j’aurai accepté mon sort sans aucune résistance, aaahhhhh…

— Bon, bon, ça va, j’ai compris où tu veux en venir ! Cette fille savait s’y prendre, rien d’anormal pour une femelle Vamparias en chasse… Reprenons… Elle t’a donc mordu puis elle s’est abstenue de te tuer… Mais pourquoi diable ?

— Pourquoi ? Eh bien, si je n’étais pas si modeste et délicat, je dirais qu’elle est tout simplement tombée amoureuse de moi.

 

                    Mémoires d'un Nohope - Tome 1, pages 58

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Mémoires d'un Nohope 1

Une fin émouvante, des personnages inoubliables !

Floriane - Mars 2018

Luna se retournait, parfois, pour vérifier que tout le monde suivait. Bodhy et Drauvigrun n’étaient que des Recordeurs. Elle savait que leur fierté leur interdirait de se plaindre, néanmoins, indéniablement, leurs visages espéraient les retours de Viggo et Venuzia. Dans une forme de compassion et de solidarité pour le moins stupide, Dinael marchait dans son corps d’homme, fait de chair, de muscles et de cicatrices. Luna n’avait plus le temps pour de telles bêtises. Dans cette région lugubre où personne ne vit, mon corps de femme n’avait plus sa place. Ses ailes cabrées et son masque cornu faisaient office de point de repère pour ses trois compagnons. Non, l’armure d’obsidienne ne dépeignait pas du tout dans cette atmosphère propice aux plus fantastiques monstruosités. En fait, Luna semblait se fondre dans le décor austère, comme l’héroïne d’une sombre peinture de Gaspar Vietrich qu’un Vamparias aurait aisément commandé pour son manoir, dans une époque pas si lointaine… La tragédie du paysage se peignait dans toute sa splendeur.

Je pense que l’esprit est capable de percevoir l’indicible dans la nature de Medragolt. Et cette nature-là est capable de percevoir l’indicible dans l’esprit de ses marcheurs.

S’assurer que les marcheurs de la Charmille ne faiblissaient pas n’était guère le seul objectif de Luna quand elle se retournait brièvement. Elle admirait aussi l’horizon tout en bas, les landes putrides des marécages d’Harbashien et ces ruines déjà presque englouties par l’oubli et l’érosion du temps. Elle se retournait… comme pour se souvenir encore une fois de sa vie de Nohope si courte. Se souvenir du sens de cette vie qui se débattait dans ce territoire incompris qu’elle se languissait de comprendre. Et depuis peu, c’est Migaly qui devait ralentir le train pour attendre notre belle soucieuse. Au sommet d’un col plus glouton et plus silencieux que les autres, Dinael dépoussiéra la conversation :

— La nuit est bien mesquine. On n’arrive jamais à la surprendre ! Mais je crois que les deux autres ont besoin de repos, constata le rôdeur en entrant dans le champ de vision d’une Luna pensive.

— Oh… j’oubliais ce détail. Une halte sera accordée pour le retour des Nohopes, répondit-elle, laconique.

— Tout va bien, Luna ?

— Quelle question… Nous n’avons pas rencontré d’embûches insurmontables et nous avançons convenablement… Alors, oui, tout va bien.

— Bon…

Et la conversation s’étouffa comme une petite flamme sous une cloche trop étroite. La fatigue, la pénombre insatiable, les doutes… l’expédition n’était pas propice au bavardage. Rien d’étrange. Le puits des éloges et des complicités se tarit souvent quand l’espoir quitte les contrées de nos rêves, dit le conteur Tehen Robin. C’est sans doute la meilleure situation réelle que j’ai trouvée pour appliquer ces pensées que je croyais trop pompeuses pour un jour me parler vraiment.

 

Mémoires d'un Nohope - Tome 2, pages 185 & 186

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Mémoires d'un Nohope 2
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C'est tout ce que j'aime ! De l'action, du sang, du sexe, des émotions brutes ! Un roman génialissime de la Dark fantasy ! A lire absolument !

Laure - Aout 2020

Le Maître Runigraphe Benkey s’en retourna enfin à sa plus fidèle compagne. Il avait bien l’intention de passer ses nerfs sur sa peau blanche. Elle l’attendait, nue, pernicieuse, couchée sur un coussin de Velsin, tombée négligemment de son piédestal, allongée sur un tapis de grès, légère et jalouse. Elle l’apaisait. Tous les jours, elle l’apaisait. Il s’approcha ; il lui sourit. Le geste était bientôt plus sensuel et plus délicat que la caresse d’un amant amoureux de sa première renoncule. Lentement, le mouvement de ses doigts effleurait déjà cette peau vierge et fragile qui désirait ardemment être conquise par ses connaissances. Son dos se courba sitôt sous le dessin de sa main érigeant des montagnes, imaginant les cambrures des frontières de quelques pays merveilleux, réveillant les sens endormis d’un col menant aux forêts les plus reculées. Puis son souffle saccadé sur son dos, leurs corps immobiles. Il jouait avec le feu, il attisait ses désirs ; il cherchait l’inspiration. L’humidité de ses doigts en plume de cygne faisait frémir les contours de toutes ces régions inconnues dont il fantasmait de sentir leurs parfums, de toucher leurs terres secrètes, de goûter leurs eaux dormantes, d’admirer leurs couleurs fantastiques et de dormir en leurs seins. Il prenait son temps. Il la faisait languir de son expérience, en redescendant lentement vers l’origine de ses aventures.

L’encre indigo pénétrait la fibre mouchetée avec un mélange de candeur et de précision. Une goutte de sueur perla sur son front quand le précieux liquide gicla sans prévenir en faisant une tache dans une gorge près de Louvalilith. Il cracha sa déception puis se releva pour contempler cette peau obéissante qu’il avait conquise. Malgré cette dernière souillure, la gueule du papier était présentable. Sa carte comblerait n’importe quel aventurier cherchant de nouvelles régions de chasse ou simplement la route vers Azalust, la capitale des Démons d’Helzebug, dans les profondeurs sournoises des Lymbez.

Ce grand Boulandiar… Un agelaste fameux et faussement dangereux, qui, une nuit, avait pourtant offert son sourire à une jeune Subsculia fraîchement débarquée dans la ville de toutes les tentations. Sa petite bergère au teint sérieux et à la mouille malicieuse qui ne lui avait jamais filé la moindre artiche pour ses services. Dorénavant, il feindrait de s’en foutre.

Son nom était Benkey.

                                           L'ascension des Renégats - Tome 1, pages 61 & 62

L'ascension des Renégats 1

C'est une dinguerie. Quel pied ! Et l'écriture est tellement efficace : un bijou de fantasy moderne !

Sébastien - Aout 2015

— Tu t’en fais pour rien, Jehald, continua-t-elle. Dinael n’est pas un Renégat comme les autres (Aldjin enlaça son bras lentement ; l’orbe faiblissait). C’est un Ange. Il est différent. Et c’est un homme droit et honnête qui a le sens de l’honneur. Il s’est juré fidélité à une femelle qui l’attend là-haut, dans les Mauvaises Contrées, n’est-ce pas, Dinael ?

Il força un sourire.

— C’est vrai. Je ne veux pas trahir la mémoire d’Olivia.

Jehald bouillonna. Elle haussa brusquement le ton :

— C’est d’une renversante stupidité ! Et toi, Aldjin, tu le laisses faire ? Tu sais parfaitement que, dans les Lymbez, ces puériles histoires de fidélité n’ont aucun sens pour les mâles ! Je vous le dis comme l’a dit autrefois Idyl-Ovel à ton sujet, Joshua : aucun Renégat ne peut éliminer le poison sans consentir à – au minimum – embrasser une Subsculia. J’admets que cela a pris du temps, sans doute à cause de ta formidable constitution et tes origines troubles, cette magie que tu es capable de faire surgir… Je ne sais pas les raisons mais je suis certaine que tout va bientôt s’accélérer. La musique qui bourdonne, ce n’est que le début… Ensuite, la douleur s’amplifiera jusqu’à ce que tu perdes la raison et que tu nous prennes pour des ennemies… Vois… Rappelle-toi le Renégat de Khaliss… Sans la sœur d’Aldjin, il était condamné… Il n’est pourtant pas si différent de toi, n’est-ce pas  (Dinael haussait les épaules) ? Ne me regarde pas comme si tu t’en foutais ! On a vécu pas mal de trucs ensemble… Je ne me résoudrai pas à devoir te tuer quand le poison aura atteint ta raison. Car le remède à ce mal est tellement doux… et tellement évident (Jehald avait la voix cassée à force de s’égosiller)… Et nous sommes là, toutes les deux… tes amies… Prête à te guérir… Aldjin est amoureuse de toi. Un geste de ta part suffirait à la convaincre de sacrifier sa virginité pour une cause plus belle que la vengeance… Et moi… Oh, par la malepeste ! Moi aussi je t’aime, Dinael… Tu n’as pas à te sentir coupable… Tes vœux de fidélité ne seront pas violés puisque coucher avec toi sera purement médical… Je suis persuadée que cette Olivia, qui a la préférence de ton cœur, accepterait de partager ton corps avec des Subsculias pour éviter ta mort… Parle… Dis quelques chose (le Renégat soupira en croisant le regard humide de Jehald) ! Et toi Aldjin ? Quand vas-tu cesser de te mentir ? Qu’attends-tu pour lui avouer ce que tu ressens et pour le chevaucher dignement… Qu’attends-tu pour sauver ton ami ?

                                         

                   L'ascension des Renégats - Tome 2, pages 120 & 121

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L'ascension des Renégats 2
Le petit fossyeur d'âmes

Pour ma part, j’ai fortement apprécié la dose d’onirisme que l’auteur a su insuffler à ce roman plein d’intelligence qui ne manque ni de profondeur ni de sensibilité. Les quelques illustrations de Hadley Seymore, distillées par-ci, par-là contribuent également au sentiment d’immersion que l’on peut ressentir tout au long d’une lecture qu’on ne quitte qu’à regret et avec la forte envie d’y retourner en espérant… ne pas y perdre son âme.

En résumé, Le voyage de Nathan fut une très belle lecture qui, sous couvert d’une aventure auréolée de mystère, aborde des thématiques fortes et importantes allant de la famille à l’amitié en passant par la peur de l’Autre et les violences domestiques. Prenant, si ce n’est envoûtant, voici un roman que je conseillerais volontiers aux personnes en quête d’un roman différent, d’un roman qui divertit, qui attendrit et qui vous pousse à chérir chaque moment de vie.

Light and Smell, août 2020

De retour dans la cabane de Grogoron, Lenka ouvrit un des placards de la petite cuisine. Elle y délogea un énorme pot tout rose presque aussi gros qu’elle. En le posant tant bien que mal sur la table, elle se lécha les lèvres en pensant à son contenu.

— Miam ! J’ai faim ! T’en veux, minus ?

— C’est quoi dans ce gros pot rose ?

— Hé, hé… Ça, c’est mon plat préféré ! J’en profite tant que Grogoron n’est pas encore revenu. Hi, hi… normalement, je n’ai pas le droit. Regarde !

Lenka plongea son bras longiligne dans le pot, faillit tomber dedans puis, au prix d’un dernier effort, en sortit une bestiole totalement répugnante. Nathan l’observait avec dégoût en calculant le nombre de pattes de cet affreux insecte. Un corps noir gros comme une bille, velu comme une mygale, avec onze pattes plantées n’importe comment tout autour. Lenka tenait la créature par l’une d’entre elles, entre son index et son majeur, en faisant un sourire empli d’un appétit effrayant. Apeurée, la bestiole remuait pour se dépêtrer de la menotte de la jeune fille, mais en vain.

— Beurk ! C’est dégoûtant ! Tu vas manger ça ? grimaça Nathan en détournant la tête.

— Mais bien entendu ! Ce sont des miasmes. Tout le monde adore les miasmes ! Comme je le dis toujours : les miasmes, c’est trop miam !

— Je n’ai jamais vu cet insecte de ma vie.

— Mais ce n’est pas un insecte, voyons ! C’est un miasme, une âme de type 11, neutre, errante. Une A.11.N.E. pour être plus technique, s’enorgueillit la jeune fille.

Le petit fossoyeur d'âmes, page 37

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Touchant, bouleversant, parfois dérangeant, une écriture brutale, une enquête novatrice et une réflexion sociétale, philosophique, sur le corps et le cœur des femmes et la résilience de l'amour et du pardon.

Andréa - Mars 2018

La tension est palpable entre mon père et moi. Il la ressent forcément mais il tente maladroitement de détendre l’atmosphère.  

— Bonjour. Veuillez m’excuser de troubler votre silence.  

— Ah ! Tu tombes à pic ! Ross Dulgaho, je te présente mon inénarrable peste de fille, se précipite mon père en l’invitant à nous rejoindre.  

Je me lève et lui serre la main. Il me sourit très simplement. Sa chemise blanche est mal repassée. Il y a des plis partout. Mon regard se balade rapidement sur lui. Je décide aussitôt que je n’aime ni son attitude désinvolte, ni sa négligence vestimentaire.  

— C’est donc vous, le fameux virus 153. Bien plus attrayant en vrai qu’au microscope, pour être honnête.  

Je reste interdite devant son humour douteux que je ne comprends tout simplement pas.  

— Comment ?  

— Il ne vous l’a pas dit ? en déduit Ross. Votre père a donné votre nom à un virus nouveau, à l’origine de nos recherches.  

— Ah… carrément… il a fait ça… Je ne sais vraiment pas comment je dois le prendre…  

Je me sens étrangement détendue et apaisée. Notre poignée de main s’éternise mais je ne ressens aucune gêne. Elle est chaude et douce. J’imagine ses contours et je la cartographie à jamais dans ma mémoire. Puis cet homme me réconcilie avec mon père, en quelques secondes, ce qu’une vie entière a toujours échoué à concevoir.  

— Il vous aime, c’est évident.  

Mon père feint la faim pour détourner son embarras. Il nous somme de nous asseoir, d’une façon trop appuyée pour paraître naturelle. Ross et moi sourions en même temps, en échangeant des regards complices.  

Je tombe amoureuse dans les dix minutes qui suivent, entre les dés de betteraves que Ross compare bêtement à des pixels de cœur d’ange et le verre de Chardonnay qu’il dédie – après un trait d’humour de mon père sur les innocentes victimes du virus Élisa – aux innocentes victimes des hommes.

Demain est une promesse, pages 73 et 74

Demain est une promesse

Bientôt, la suite des aperçus...

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